Les fascias sont du tissu conjonctif et sont présents dans tout notre corps. Bien que méconnus jusqu’à il y’a très peu, la médecine commence à s’intéresser fortement à eux.
Quelles sont les caractéristiques des fascias:
Les fascias sont comme une peau blanchâtre qui entoure le cerveau, les organes, enveloppe les muscles, les tendons, les nerfs et soutient les os. Ils représentent 20 kg du poids du corps chez un adulte soit quasiment 25% de la masse totale d’un individu et ils sont constitués d’eau à 70%.
Les fascias sont un réseau continu et ils sont reliés les uns aux autres ce qui explique donc qu’un pincement à un endroit va avoir une répercussion n’importe où ailleurs.
C’est un réseau fibrillaire qui va de la superficie (faisceau superficiel sous-cutané) jusqu’au plus profond du corps (faisceau profond entourant muscles et fibres musculaires) c’est à dire l’os.
Les fascias sont de différentes épaisseurs et sont continus entre eux même siils ont une apparence chaotique.
Ils ne laissent pas d’espace libre à l’intérieur du corps.
Principaux rôles des fascias sur notre santé:
Les fascias ont un rôle très important sur notre équilibre et dans notre santé et notamment 3 principaux:
- Rôle de protection. Exemple: l’aponévrose des muscles.
Ils protègent tous les tissus du corps qu’ils enveloppent et isolent les uns des autres. - Rôle nourricier et de lieu de passage neuro-vasculaire: Les fascias sont très vascularisés, très densément innervés et très riches en eau qu’ils utilisent et stockent pour les tissus.
- Rôle de coordination et de lien entre toutes les régions du corps: La mise en jeu de mouvements dans une région génère des adaptations dans les autres ainsi que des échanges entre les tissus.
Les fascias permettent la mise en commun de toutes les fonctions vitales et véhiculent les informations donnant au corps sa notion d’entité unique.
La qualité des échanges est fonction de notre santé, de notre alimentation et de notre psychisme.
Stéphane Bertiere
Fascias et biotenségrité
Le réseau fascial permet la mise en évidence de la notion d’ensemble músculo-ostéo-articulaire du corps. Dans cet ensemble il y’a équilibre entre les forces de compression (les os) et de tension (les tendons, muscles, ligaments).
Le corps n’est donc plus ancré au sol avec des contraintes compressives et continues qui s’accumulent les unes sur les autres comme pour une construction par exemple.
Le fascia est donc un tissu de soutien du corps et ce soutien est assuré par une mise en tension élastique suffisante de ces derniers.
Ceci permet une discontinuité rigide et et une continuité tensionnelle.
Dans cet ensemble conjonctif, le squelette flotte et les os entre eux sont donc en congruence et non empilés les uns sur les autres.
Pathologies liées aux fascias
Les cervicalgies, la lombalgie aiguë ou lombalgie chronique, les périarthrites sont rarement des problèmes primaires et la cause de l’inflammation peut largement se trouver à distance de l’inflammation.
De plus, les déséquilibres fasciaux s’organisent dans les tissus longtemps avant que le patient ne se plaigne de douleurs.
Le fascia thoraco-lombaire par exemple qui relie les épaules aux hanches est un des plus grand du corps et il joue un rôle spécifique dans le mal de dos.
Le tenseur du fascia lata qui assure la stabilité dans le plan frontal du bassin et qui est à l’origine des problèmes de hanche.
Au niveau du cou, le fascia cervical qui assure la mobilité et le maintien statique de cette région est régulièrement le siège de déséquilibres latéraux.
Les études récentes ont démontré que le tissu conjonctif qui constitue le fascia est très sensible à la douleur notamment.
Il est même peut-être le tissu le plus sensible à la douleur parce qu’il est très densément innervé.
Le stress influence le système nerveux sympathique qui fait partie du système nerveux autonome et prépare le corps aux mécanismes primitifs de défense ( prépare le corps à la fuite notamment). Ceci provoque une réaction réflexe de protection du système nerveux central à l’origine de tensions parasites et de douleurs.
Zones de traitement des fascias
Si les fascias sont présents dans tout le corps et reliés entre eux alors il est convenu qu’ils agissent les uns sur les autres:
-soit homo-latéralement
-soit en lemniscate.
Ainsi, lors d’un problème local sur une articulation, les articulations adjacentes ainsi que les articulations voisines devront être vérifiées.
Il existe des zones clés du corps c’est à dire des os où il y’a convergence de ces tissus et qui sont des relais de longs muscles ou de fascias.
- Au niveau du crâne , les fascias convergent au niveau des os malaires, cet os devrait donc toujours être normalisé dans les problèmes crâniens.
- Concernant la région cervico-thoraco-scapulaire, la clavicule est l’os clé de convergence car elle régit l’omoplate et le membre supérieur mais aussi le cou et la moitié supérieure de la cage thoracique.
- La Symphyse pubienne est la zone de convergence pour le rachis lombo-pelvien et membres inférieurs car elles auront pour rôle d’amortir, d’absorber, de contrôler et des diriger les forces aussi bien montantes que descendantes.
- Le péroné est également un os clé de convergence fasciale, il ne subit pas les contraintes de la gravité mais sert de courroie de transmission aux fascias du membre inférieur.
Ces 4 zones clés devront toujours être vérifiées en premier et dans tous les cas.
L’homme est comme un pantin suspendu à l’occiput par les aponévroses, les muscles et les fascias et le rôle de ces os clés est donc déterminant.
Stéphane Bertiere
Techniques de Traitement des douleurs d’origine fasciales
Les fascias étant un ensemble vivant et flexible, il est primordial d’entretenir son élasticité.
Pour cela il existe 5 principaux moyens:
- Le Massage: Pratiqué par un professionnel, l’objectif est de favoriser le drainage des fascias et leur régénération.
- Les étirements: Ils permettent d’entretenir la souplesse des fascias et s’adressent à tout le corps.
- Les corrections des troubles statiques: Il s’agit ici de rééquilibrer le corps grâce aux techniques de mobilisation corporelles ou bien les manipulations vertébrales.
- L’activité physique régulière: Les fascias forment un réseau continu et donc la stimulation du squelette est fondamentale pour entretenir son élasticité et sa tension initiale. Toute activité physique régulière est vitale mais également il convient de varier les exercices pour ne pas toujours s’attacher à mobiliser les mêmes fascias. Bien évidemment, on comprend aisément que la sédentarité provoquera des enraidissements et des adhérences synonymes d’inflammation au long cours.
- L’hydratation: Les fascias du corps sont constitués à 70% d’eau et sont donc un réservoir d’eau qui va servir pour ses propres échanges mais qui va servir également de réserve pour le reste du corps. Ils convient donc de s’hydrater régulièrement pour maintenir les propriétés des fascias et éviter les raideurs.
Conclusion
Les fascias n’ont pas encore révélé tous leurs secrets et différents domaines de la médecine notamment en cancérologie s’intéressent à eux.
Comme toujours quand il s’agit de notre santé, mieux vaut prévenir que guérir et donc ne pas attendre que la douleur et le mal-être s’installe. Il faut penser à consulter un professionnel comme un ostéopathe certifié par exemple et appliquer les conseils qui sont donnés à bon escient pour éviter les tensions et donc l’installation des maladies chroniques.
6 commentaires
Thomas Sophie · août 25, 2020 à 7:21 am
Je tiens à vous remercier Stéphane pour ces informations encore une fois si pertinentes et capitales, que vous avez bien voulu nous fournir.
Stéphane · octobre 4, 2020 à 3:26 pm
Merci Sophie , bonne continuation à toi et n’hésite pas à revenir vers moi quand cela te semblera utile.
À bientôt
Arnaud · août 26, 2020 à 4:19 pm
Très bon article, simple et bien expliqué.
On attend la suite !
Stéphane · octobre 4, 2020 à 3:26 pm
Merci Arnaud, la suite arrive impatient!
Continue a bien travailler comme tu le fais bientôt ce sont tes articles qu’on lira.
À +
Agnès Linquette · octobre 4, 2020 à 10:04 am
Très beau site ,bien documenté.
Clair et ludique.
Stéphane · octobre 4, 2020 à 3:25 pm
Merci beaucoup Agnès, ravi que cela t’ait plu.
À bientôt